■ Médecin – équipe :

Mettre en valeur le pouvoir de la collaboration pour favoriser la sécurité des soins

Manque d'assertivité lors d'une erreur de dosage

Publié : août 2021

Type d'activité : Vidéo

Résumé de l’activité

La courte vidéo intitulée « Manque d'assertivité progressive lors d'une erreur de dosage » montre 2 étudiants en médecine et une infirmière confrontés à un dilemme au sujet de la sécurité d'un patient. Les questions d'approfondissement et les suggestions pédagogiques ont pour objectif d'aider les apprenantes et apprenants à réfléchir à leurs responsabilités et rôles professionnels en tant que membres d'une équipe soignante soumise à une structure hiérarchique.

Audioscript

Cadre : Service d'urgence : Petit bureau devant un ordinateur, éloigné du poste de soins infirmiers.

Dr Lesage : Bon! Alors, qu'est-ce que vous remarquez sur cette radiographie du thorax? (N'attend qu'une seconde avant de répondre à sa propre question) La réponse que je souhaitais entendre c'est qu'il y a la présence d'un élargissement médiastinal. Le patient ici a donc un besoin urgent d'un CT, et ça c'est pour exclure la possibilité d'une dissection aortique. Je présume que ni l'un ni l'autre d'entre vous n'avez la moindre idée de la façon de prescrire un scan? Bon, alors je vous le montrerai...

Louise : Dr Lesage, désolée de vous interrompre, mais le patient de 74 ans dans le lit 3 a encore une douleur dorsale. Il dit qu'elle est maintenant de 8 sur 10. Est-ce qu'il pourrait avoir d'autre chose pour la douleur?

Dr Lesage : Ok, Louise. Bien, écoutez, donnez-lui donc 5 mg de morphine par intraveineuse.

Louise : Il a déjà reçu un total 10 mg de morphine durant les 2 dernières heures et ça n'a pas l'air de le soulager. Est-ce qu'on ne pourrait pas plutôt lui donner de l'hydromorphone?

Dr Lesage : Ah... je n'ai pas l'habitude de prescrire ce médicament-là. Laissez-moi vérifier (sort son téléphone intelligent). Hydromorphone, c'est ça? (s'impatiente après avoir cherché pendant quelques secondes) C'est fin ... On dirait que l'abonnement pour mon application est expiré. Écoutez, donnez-lui donc 5 mg d'hydromorphone par intraveineuse.

Étudiants en médecine : (consultent un téléphone intelligent et chuchotent entre eux)
#1 : La dose a l'air bien trop élevée pour ce patient-là.
#2 : Oui, t'as raison. Tu devrais dire quelque chose.
#1 : Bien, pas moi. (regarde brièvement Louise) Peut-être que l'infirmière va le corriger?
#2 : Non, c'est toi qui l'as vérifié, tu devrais lui dire.

Louise : (relit l'ordonnance) Donc on lui donne 5 mg d'hydromorphone. Je vous tiens au courant si j'ai autre chose.

Dr Lesage : Bon ... de retour aux choses sérieuses. On a quand même un scan à prescrire. Est-ce que l'un d'entre vous veut communiquer avec le résident en radiologie? C'est le 209.

Étudiant en médecine #1 : (hésitant) Excusez-moi, Dr Lesage. J'ai vérifié la référence des médicaments, et ça dit que la dose recommandée d'hydromorphone est inférieure à celle que vous avez prescrite.

Dr Lesage : (quelque peu condescendant) Oh! ça va aller. Écoutez, votre patient ici a déjà reçu 10 mg de morphine et ça ne lui a rien fait. Espérons simplement que notre résident en radiologie va répondre rapidement pour qu'on puisse prendre notre rendez-vous pour notre scan.

Question clé : Quelles autres lignes de conduite les étudiants et l'infirmière auraient-ils pu adopter?

Questions d'approfondissement

  1. Quelles autres stratégies les étudiantes et étudiants en médecine pourraient-ils essayer?
  2. L'infirmière a-t-elle la responsabilité de parler franchement dans cette situation? Discutez.

Suggestions pédagogiques

La vidéo montre une infirmière qui demande au médecin responsable de rédiger une ordonnance pour un analgésique opioïde. Deux étudiants en médecine sont témoins de la scène. L'infirmière et les étudiants en médecine sont préoccupés par la dose prescrite, mais ne savent pas comment faire part de leur préoccupation à leur superviseur. Pendant le compte-rendu, discutez avec les membres du groupe des approches possibles pour parler franchement, y compris le recours à l'assertivité progressive, la règle des deux défis, ainsi que les outils mnémotechniques CUS ou CHAT.

Suggestions supplémentaires :

  1. Faire travailler les membres du groupe en binôme à l'aide d'une conversation sous forme de jeu de rôle dans lequel une étudiante ou un étudiant en médecine tente de faire part de ses préoccupations à un médecin traitant.
  2. Demander une simulation avec 1 ou 2 membres du groupe et une actrice ou un acteur qui joue le rôle de médecin traitant (il serait également possible qu'une ou un autre membre du groupe, ou encore une actrice ou un acteur, joue le rôle de membre du personnel infirmier).
  3. Répartir les apprenantes et apprenants en petits groupes pour travailler sur une présentation d'une des approches permettant de parler franchement, qui pourrait ensuite être partagée avec l'ensemble du groupe.

Ressources supplémentaires

CanMEDS: Collaborateur, Professionnel

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