Traitement de plusieurs membres d’une même famille

Résumé de l’activité

Cet exemple de cas porte sur un défi auquel sont confrontés les médecins de famille : aider deux patients à résoudre un problème familial tout en préservant leur confidentialité. Les questions d’approfondissement visent à aider les apprenantes et apprenants à réfléchir aux questions de confidentialité lorsqu’ils traitent des membres d’une même famille et à éviter les violations de la vie privée.

Description de cas

Une femme de 62 ans rencontre sa médecin de famille en raison d’insomnie et de fatigue. Elle vit avec la famille de sa sœur, avec laquelle elle se dispute souvent, et ressent beaucoup de stress. La médecin de famille passe en revue la situation psychosociale de la patiente et la conseille sur la gestion du stress et sur la prise en charge comportementale de l’insomnie. Une visite de suivi est fixée. 

Deux jours plus tard, la médecin rencontre la sœur de la patiente qui ressent également du stress qui découle de cette dispute familiale. 

La médecin estime qu’elle pourrait aider les deux sœurs à résoudre leur conflit en agissant comme médiatrice.

Questions d'approfondissement

1. La médecin de famille devrait-elle discuter avec l’une des deux sœurs de la façon dont l’autre perçoit la dispute?
2. Dans quelles circonstances la médecin de famille pourrait-elle offrir de conseiller les deux sœurs ensemble?
3. Croyez-vous que la médecin devrait continuer à traiter les deux sœurs? Quels sont les risques potentiels?
4. Que pourrait faire le personnel d’une clinique pour limiter le risque de manquement à l’obligation de confidentialité dans les cas où deux patientes ou patients d’une même famille sont traités dans le même bureau, ou par le même médecin?
5. Quelle approche adopteriez-vous pour votre documentation dans le dossier de chaque patiente ou patient quand vous obtenez des renseignements concernant d’autres membres de la famille?

Suggestions pédagogiques

Les exigences en matière de protection des renseignements personnels et de confidentialité gagnent en complexité lorsque une patiente ou un patient n’a pas la capacité de consentir à des soins. Pour approfondir sur le sujet, posez les questions suivantes:

1. Les responsabilités de la médecin auraient-elles été différentes si l’une des deux sœurs avait présenté une déficience cognitive? Les responsabilités de la médecin de famille auraient-elles été différentes si la sœur de patiente présentant une déficience cognitive n’était pas son décideur replaçant?
2. Dans votre région, existe-t-il des obligations de signalement visant les personnes âgées ou les adultes vulnérables?

AVIS DE NON-RESPONSABILITÉ : Les renseignements publiés dans le présent document sont destinés uniquement à des fins éducatives. Ils ne constituent pas des conseils professionnels spécifiques de nature médicale ou juridique et n’ont pas pour objet d’établir une « norme de diligence » à l’intention des professionnels des soins de santé canadiens. L’emploi des ressources éducatives de l’ACPM est sujet à ce qui précède et à la totalité du Contrat d’utilisation de l’ACPM.