■ Sécurité des soins :

Amélioration de la sécurité des patients et réduction des risques

Limiter la discussion à un problème médical

Un cadran sur un bureau

4 minutes

Publié : juin 2011 /
Révisé : octobre 2023

Les renseignements présentés dans cet article étaient exacts au moment de la publication

En bref

  • Pour composer avec la lourdeur grandissante de leur charge de travail et de leurs contraintes de temps, un certain nombre de médecins se limitent à « un seul problème médical par consultation ».
  • Ceci entraîne toutefois le risque que de graves problèmes passent inaperçus.
  • Certaines personnes pourraient ne pas comprendre la raison de cette politique, ou la considérer comme rigide ou peu sensible.
  • Il existe d’autres façons de gérer les attentes des patientes et patients.

Jugement clinique

En demandant de se limiter à un problème par consultation, on risque que de graves problèmes passent inaperçus. Une telle politique risque également d’amener certaines personnes qui consultent à hiérarchiser leurs problèmes ou leurs symptômes. Elles pourraient alors se concentrer uniquement sur des problèmes marginaux ou secondaires. Sans portrait global, les médecins risquent de parvenir à un diagnostic erroné ou de passer à côté d’un problème de santé grave.

Relations thérapeutiques

Les personnes qui consultent pourraient ne pas comprendre la raison de cette limite, ou considérer la politique comme rigide ou peu sensible. Une politique généralisée axée sur « un seul problème par consultation » risque d’être mal accueillie, en particulier par les personnes qui pourraient avoir de bonnes raisons de ne pas consulter chaque fois qu’elles ont un problème de santé et de « garder » toutes leurs préoccupations de santé pour une même consultation. Par exemple, cela pourrait se produire s’il leur a fallu attendre longtemps pour obtenir un rendez-vous ou si, en raison de circonstances personnelles, il leur a été difficile de prendre du temps pour consulter.

Autres approches

Les médecins qui choisissent de poser des affiches dans leur cabinet pourraient s’assurer que le message ne donne pas l’impression qu’on tente de limiter l’accès aux soins médicaux.

Le ton employé devrait être informatif plutôt que directif. Les gens ont tendance à respecter davantage les messages qui les invitent à respecter le temps des autres qui attendent et qui ont aussi besoin de soins. Plusieurs ne connaissent pas le processus de prise de rendez-vous en clinique ni les facteurs qui font en sorte que certaines consultations sont plus longues que prévu. En affichant des messages pertinents dans leur cabinet, les médecins ont l’occasion de démystifier le processus de prise de rendez-vous et le manque de ressources, en soulignant que tous les efforts possibles sont déployés dans l’intérêt supérieur des patientes et patients.

Une autre approche efficace consiste à demander aux personnes qui consultent de décrire leurs inquiétudes au moment de la prise du rendez-vous ou au début de la consultation. Ceci favorise une communication ouverte dès le départ et aide à prioriser les étapes d’investigation ou de traitement en se fondant sur un portrait plus exhaustif de leurs symptômes. Cette approche permet également de leur garantir que leurs autres préoccupations seront abordées lors de consultations subséquentes.

Une étude consacrée à l’évaluation des techniques visant à apaiser les inquiétudes des patientes et patients (en anglais seulement) a révélé que la façon dont on met fin à une consultation a également une incidence. Il a été démontré que, lorsqu’on pose la question « Y a-t-il un autre sujet dont vous voulez parler aujourd’hui » plutôt que « Y a-t-il autre chose dont vous voulez parler aujourd’hui », les inquiétudes de la personne qui consulte sont apaisées sans accroître la durée de la consultation.

Suggestions de lecture


AVIS DE NON-RESPONSABILITÉ : Les renseignements publiés dans le présent document sont destinés uniquement à des fins éducatives. Ils ne constituent pas des conseils professionnels spécifiques de nature médicale ou juridique et n’ont pas pour objet d’établir une « norme de diligence » à l’intention des professionnels des soins de santé canadiens. L’emploi des ressources éducatives de l’ACPM est sujet à ce qui précède et à la totalité du Contrat d’utilisation de l’ACPM.