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Évaluation d’une douleur abdominale par téléphone

Publié : novembre 2022

Type d'activité : Description de cas

Résumé de l’activité

Dans cet exemple de cas, un résident en médecine familiale évalue une douleur abdominale par téléphone.  Les questions d’approfondissement et les suggestions pédagogiques visent à aider les apprenantes et apprenants à distinguer la négligence des erreurs de jugement.

Exemple de cas

Une femme de 55 ans qui présente une hypertension, un diabète de type II et un IMC élevé rapporte des vomissements, une diarrhée et une douleur abdominale basse d’apparition subite. Dans les 12 heures précédentes, elle a vomi six fois et a évacué trois selles modérément molles. Un vendredi en fin d’après-midi, elle téléphone au cabinet de son médecin de famille pour obtenir des conseils. Elle est préoccupée parce que sa glycémie est élevée et qu’elle est incapable de prendre ses médicaments sans vomir. Elle parle avec un résident de la clinique de son médecin de famille. 

Durant l’entretien téléphonique, le résident juge que la patiente ne présente pas de signe ou de symptôme de déshydratation ni d’irritation péritonéale, et la patiente rapporte des fréquences cardiaque et respiratoire normales. Il consigne au dossier un diagnostic de gastroentérite et conseille à la patiente de consommer des liquides clairs et d’utiliser un antiémétique au besoin. Il termine l’entretien téléphonique en indiquant à la patiente de consulter à nouveau si les vomissements persistent le lendemain, ou si la douleur abdominale s’aggrave. 

Quatre jours plus tard, la patiente se présente à l’urgence après l’apparition de fièvre et une aggravation de la douleur abdominale. L’échographie montre un abcès exigeant un drainage percutané. L’appendice et une partie de l’iléon distal sont retirés. La période postopératoire est plus longue que prévu, mais la patiente finit par se rétablir complètement.

Questions d'approfondissement

  1. Selon vous, est-ce que le diagnostic de gastroentérite était raisonnable compte tenu des circonstances? Qu’est-ce qui pourrait vous aider à déterminer si le diagnostic était raisonnable?  Quelle est la différence entre un manquement à la norme de pratique et une erreur de jugement?  S’agit-il d’un diagnostic qu’un résident ou une résidente raisonnable aurait posé dans des circonstances semblables, d’après les renseignements disponibles?
  2. Selon vous, quels sont les résultats cliniques qui devraient figurer dans le dossier de la patiente?
  3. Qu’est-ce que le résident devrait ajouter au dossier de la patiente en ce qui concerne les instructions préalables au congé?

Suggestions pédagogiques

Demandez aux apprenantes et apprenants de discuter des facteurs qui ont rendu cette consultation téléphonique appropriée ou inappropriée dans ce cas. D’autres plateformes technologiques auraient-elles permis d’effectuer une évaluation suffisamment complète, ou appropriée sur le plan clinique? Les apprenantes et apprenants devraient pouvoir donner des raisons qui appuient leurs opinions sur le sujet.

Ressources supplémentaires

CanMEDS: Expert médical, Communicateur

AVIS DE NON-RESPONSABILITÉ : Les renseignements publiés dans le présent document sont destinés uniquement à des fins éducatives. Ils ne constituent pas des conseils professionnels spécifiques de nature médicale ou juridique et n’ont pas pour objet d’établir une « norme de diligence » à l’intention des professionnels des soins de santé canadiens. L’emploi des ressources éducatives de l’ACPM est sujet à ce qui précède et à la totalité du Contrat d’utilisation de l’ACPM.